Nos buts

Depuis 1996, le nombre d’enlèvement d’enfants a considérablement augmenté aussi bien en France que dans les autres pays d’Europe

Effectivement en 2016, 687 enfants ont fait l'objet de disparitions inquiétantes ce qui signifie que la raison de ses disparitions n'est pas élucidée (source CFPE) et 1328 enfants en 2017.( ces chiffres ne prennent pas en compte les tentatives d'enlèvements qui ont échouées)

Ces faits nous rappellent que le danger pour un enfant d’être enlevé est une menace permanente et nous ne pouvons pas rester indifférents

C’est donc dans ce cadre que l’APSFEE (Association de Prévention par Simulations Filmées contre les Enlèvements d’Enfants) a vu le jour le 22 mai 2008.

Le système utilisé par notre association a pour but d’éveiller les enfants sur les réflexes qu’ils doivent avoir au cas où ils seraient confrontés ou témoins d’un enlèvement en les mettant acteurs dans un tournage de film

Ce système permet aux enfants d’exploiter leurs mémoires visuelles et motrices à travers des jeux de rôles interactifs entre eux et les animateurs.

A la fin de chaque séance un montage vidéo est réalisé sur place donnant la possibilité aux enfants de repartir gratuitement avec leur DVD sur lequel figure les séquences auxquelles ils ont participé

Ces séances de prévention permettront aux enfants d’avoir la bonne réaction face au fléau de l’enlèvement et d’éviter des drames supplémentaires

1) Terrain d’intervention

L’Association A.P.S.F.E.E. assure ses séances de prévention sur les places publiques mais aussi dans les centres accueillants les enfants tels que les Accueils de Loisirs Sans Hébergements

2) Publics visés

Notre équipe intervient principalement auprès des enfants scolarisés en écoles primaires et
collèges soit de 7 à 14 ans.
Nos animateurs s’adaptent à l’âge des enfants ainsi qu’à leurs besoins

3) Capacité d’accueil

Nos séances de prévention sont réalisées par demi-journée et pouvons accueillir jusqu’à vingt enfants par groupe

4) Equipe d’intervention

Notre équipe est composé d’une part d’animateurs diplômés BAFA, B.A.S.E. et B.P.J.E.P.S.
Ainsi que des personnes ayant une expérience professionnelle ou associative auprès des enfants.

5) Procédure pour la mise en place d’une séance

Dans le but d’optimiser l’efficacité de nos séances, nous rencontrons le responsable de la structure d’accueil afin de déterminer les points suivants :

Prise en charges des enfants :
Déterminer sous quelle responsabilité les enfants vont être pris en charge, soit par la structure d’accueil (Alsh, écoles) soit sous la responsabilité de l’association (sur les places publiques)

Modalité d’inscription :

Vers qui les parents devront faire les démarches pour inscrire leurs enfants

Lieux d’intervention :

Il peut s’agir d’une place publique, cour d’écoles, rue fermée à la circulation

Droit d’image :

Conformément à la loi concernant le droit d’image, une demande d’autorisation sera faite auprès des parents ou tuteurs légaux des enfants participant à cette séance.
Cette demande peut être mise en place soit par la structure accueillant les enfants (ALSH, écoles,…) soit par l’association
Pour les enfants dont les parents ou tuteur légal ne souhaitent pas que leurs enfants soient filmées, il est possible de réaliser des simulations non filmées pour ne pas les pénaliser par rapport aux autres.

Les séances de montage

Selon ce qui est convenu avec le responsable de la structure accueillant les enfants, des séances supplémentaires peuvent être mis en place pour permettre aux enfants de s’initier au logiciel de montage, et participer à la création du film aussi bien sur  le tournage en tant qu’acteurs mais aussi sur le montage en tant que « techniciens » (insertion de générique, musique, placement de séquence, etc…)

Après accord, une convention est signée entre les deux parties

Une séance de prévention comprend 4 ateliers :

• l’enlèvement par la force
• l’enlèvement par la ruse ou la tentation
• dispositif Alerte Enlèvement : Historique et Fonctionnement
• les dangers d’internet et trakers

Chaque atelier est composé :

• d’un temps de parole permettant aux intervenants de transmettre les consignes pour faire face à une situation précise et de faire participer les enfants dans la discussion.

• d’une simulation filmée pour permettre aux enfants d’être acteur dans leur propre film de prévention et de pouvoir exploiter leurs mémoires visuelles et motrices à travers un jeu de rôle, ainsi ce système offre un impact supérieur à celui d’un cour magistral
• d’un deuxième temps de parole pour permettre aux agents de prévention d’évaluer le ressenti des enfants et de s’assurer qu’ils ont bien acquis ces réflexes

Equipé de deux caméras, d’une voiture, d’un téléphone et de panneaux de direction, nous mettons en place un tournage de film pour permettre aux enfants de mettre en pratique ce qu’ils ont appris.

Le rôle des enfants en position de témoins consiste à :

• Mémoriser le numéro d’immatriculation de la voiture, la marque, le modèle, la couleur et la direction dans laquelle elle se dirige.
• Alerter les forces de l’ordre en composant le 17 et leur transmettre les informations

Nous mettons l’accent sur le fait que le numéro d’immatriculation et le plus important des renseignements puisqu’il va permettre aux forces de l’ordre de retrouver le propriétaire du véhicule et de se concentré sur une seule voiture.

Effectivement beaucoup d’enquêtes n’ont pas pu aboutir car le numéro n’était pas communiqué

Compte tenu que cette simulation nécessite l’utilisation d’un véhicule, notre règlement prévoit un périmètre de sécurité entre les enfants et le véhicule et une vitesse de déplacement  limitée au pas.

Dans le cas ou des enfants n’auraient pas d’autorisations parentales liées aux droit d’image, il est possible de mettre en place des simulations non filmées afin qu’ils ne soient pas pénalisés

Lorsque les enfants ont participés à cette simulation, nous proposons le deuxième atelier.

Les enfants sont invités à passer deux par deux,

un des agents de prévention leur simule plusieurs ruses pouvant être utilisées par des personnes mal intentionnées pour inciter les enfants à monter dans leur voiture.

Exemples :

L’animateur se fait passer pour un grand magicien qui travaille dans un cirque et montre aux enfants un tour de prestidigitation puis les invite à venir le rejoindre pour faire rêver d’autres enfants avec lui

Ou

L’animateur se fait passer pour le collègue du Père de l’enfant et prétend qui lui à demander d’aller le chercher, puis il l’invite à monter dans la voiture

Le rôle des enfants consiste à :

• Laisser une distance de sécurité entre eux et la voiture
• Refuser de monter quel que soit le motif
• Mémoriser et communiquer les renseignements concernant le véhicule (si la situation le permet)
• en parler à un adulte

Nous conseillons aux enfants de se déplacer en groupe (exemple : entre camarades sur le chemin de l’école) ce qui dissuade généralement des personnes mal intentionnés.

Lorsque la totalité du groupe a participé aux simulations nous passons au troisième atelier.

Nous mettons en place un temps de parole dans lequel nous leur rappelons les numéros et les dispositifs  mis en place dans le cadre de la protection de l’enfance

• 17 (gendarmerie ou police)

Centres d’écoute

• 119
• 0800 05 41 41
• 0800 05 1234 (enfance et partage)

116 000 (numéro européen enfants disparus)

Ensuite, un deuxième temps de parole consiste à rappeler aux élèves l’historique et le système de fonctionnement du dispositif « Alerte Enlèvement » basé sur « Alert Amber »(USA et Canada)

a) Les forums de discussion

Aujourd’hui, 96% des enfants utilisent quotidiennement Internet (source : Themis) dont les plus jeunes commencent à 6 ans
Pour ainsi dire la totalité d’entre eux sont présent sur les réseaux sociaux.
Mais Internet peut une arme redoutable, effectivement une personne mal intentionnée peut utiliser des forums de discussion pour établir un contact avec l’enfant et obtenir des informations personnelles

Le conseil que nous transmettons aux enfants est :

• Utiliser un ordinateur public (ex : Médiathèque)
• Ne pas communiquer des renseignements personnels tels que leur nom, prénom, adresse, numéro de téléphone
• Ne pas se rendre à un rendez-vous proposé par le correspondant
• Rester sous la surveillance d’un adulte lorsqu’il se trouve sur un forum de discussion
• Changer régulièrement de pseudonyme

b) le tracker GPS

Ce dispositif permet de localiser un enfant qui se sentirait en danger à travers la géolocalisation par antennes relais

La géolocalisation peut être déclenché soit par l’enfant à travers un bouton « SOS » soit à distance par les parents dans le cas où ils seraient inquiets

Le tracker GPS existe sous forme de balise ou de montre et il est principalement commercialisé sur les sites de commerces en ligne.

Dans le cadre de cet atelier nous leur présentons quelques modèles et éventuellement leur faire une démonstration

Nous les sensibilisons sur ces nouveaux systèmes car les premières minutes suivant l’enlèvement d’un enfant sont décisives.

Une fois la séance terminée, nous procédons au montage vidéo sur place et les enfants peuvent repartir avec leur DVD sur lequel figurent les séquences auxquelles ils ont participé.

A la fin de chaque séance, le support vidéo original est remis au responsable du centre d’accueil

1) Objectifs généraux

a) Etre capable de reconnaitre une situation d’urgence et savoir y faire face à travers le jeu

b) Se protéger et protéger ses camarades

c) Développer la faculté d’expression

d) Favoriser l’esprit d’équipe

e) Valoriser l’enfant

f) S’adapter en fonction de l’âge et des besoins des enfants

g) Assurer la sécurité physique, morale et affective des enfants

2) Objectifs opérationnels

Mise en place de simulations dans lesquelles les enfants apprendront à :

• établir une distance de sécurité entre eux et la voiture et refuser de monter
• savoir mémoriser les renseignements concernant la voiture
• savoir transmettre des informations et prendre en compte des consignes
• Instaurer des temps de parole entre l’équipe de prévention et les enfants avant et après la simulation
• Mise en place de scénario permettant aux enfants d’intervenir en groupe et s’exprimer à travers un personnage dans le cadre du tournage
• Adapter le vocabulaire employé et la mise en scène du tournage en fonction de l’âge et des besoins des enfants
• Etablir une distance de sécurité matérialisée entre les enfants et la voiture et adapter la vitesse de déplacement du véhicule pendant la simulation
• Etre à l’écoute des enfants et répondre à leurs questions
• Attribuer un rôle de substitution dans le cas où un enfant ne souhaite pas participé au tournage : prise de vue, montage, etc…

1) Ressources sur le plan matériel

• une caméra d’épaule VX 9000 format DV CAM+ pied
• un logiciel de montage (PINNACLE 14)
• rubalise
• véhicule(s)
• plaques numérologiques et rues fictives etc…
• téléphone portable

2) Ressources sur le plan humain

2 à 8 agents de prévention ayant une formation professionnelle (BAFA, BASE, BPJEPS) et/ou ayant une expérience professionnelle ou associative auprès des enfants.

3) Budget prévisionnel

L’association ayant déjà le matériel vidéo nécessaire pour la séance de prévention, ce projet ne nécessite plus de prévision sur le plan financier

Les résistances dans le domaine administratif

• Enfant n’ayant pas l’autorisation parentale liée au droit d’image.

Solution proposée :

Mise en place de simulation non filmée afin de permettre à l’enfant de pouvoir bénéficier de la séance tout en respectant le choix des parents

Résistances humaines

• Enfant qui ne souhaite pas participer aux simulations

Solutions proposée :

Attribution d’un rôle technique (utiliser la camera, utiliser le logiciel de montage vidéo)

Contraintes météorologiques

Dans le cas où les intempéries ne nous permettent pas d’effectuer le tournage, nous pouvons procéder à une inversion entre les ateliers extérieurs (enlèvement par la force et enlèvement par la ruse) et les ateliers intérieurs (Internet/Crackers et Alerte enlèvements)

Dans le cas où le mauvais temps persiste, les ateliers extérieurs pourront être réalisés à une date ultérieure.

Un bilan est réalisé avec les enfants sur chaque atelier

Et à la fin de la séance de prévention afin de connaitre le ressenti des enfants et leurs interrogations

D’autres part une réunion de bilan et réalisé avec l’équipe d’intervention et si possible avec l’équipe pédagogique de la structure accueillant les enfants pour avoir un avis extérieur et nous donner la possibilité d’apporter des modifications nécessaires pour augmenter la qualité de nos prestations

Depuis 2008 à aujourd’hui, le ressenti général des enfants

Après leur participation des séances se résume à

• Avoir passé un bon moment en notre présence
• Avoir pris conscience qu’il n’est pas facile de mémoriser les renseignements d’une voiture d’où l’importance de s’entrainer
• Avoir compris que l’on ne peut pas se fier au visage d’une personne qui a l’air douce et gentille et de garder une certaine méfiance envers quelqu’un que l’on ne connaît pas